CAREME, TEMPS PRIVILEGIE DE RETOUR VERS LE SEIGNEUR

L’Eglise catholique a commencé le temps de carême qui le conduit aux fêtes des Pâques le mercredi 14 février avec le rite habituel de l’imposition des cendres sur le front. Au centre Interdiocésain, Mgr Donatien Nshole, Chapelain de sa Sainteté le Pape, Secrétaire Général de la CENCO a célébré une messe à l’intention de tous les personnels de la CENCO. Dans son homélie, que nous reprenons ci-dessous, il invite le peuple de Dieu à profiter de ce moment favorable que lui offre le Seigneur pour revenir vers lui par une conversion sincère.

Le carême est un temps privilégié que l’Eglise nous recommande pour nous tourner à Dieu en nous détournant de nos péchés. Ce début du carême est marqué par l’imposition des cendres qui nous rappelle que nous sommes poussière et avec Dieu nous renaitrons de la poussière, sans lui nous resterons toujours poussière.

Malheureusement de nos jours les médias font beaucoup de bruits sur la caravane et aujourd’hui particulièrement avec la soit disant fête de saint valentin. Que tout cela ne nous éloigne pas de l’essentiel de notre vie chrétienne qui est signifié par ce temps de carême. Carême veut simplement dire quarante, la quarantaine. Et quarante est une symbolique spécifiquement biblique. Quarante ou la quarantaine dans la bible est une période de purification, d’intimité avec le seigneur, de conversion : 

  • Pensons au quarante jours de déluge où le Seigneur a purifié le monde du péché dans lequel il se trouvait ; aux quarante jours d’errance du prophète Elie sur le mont Horeb ; aux quarante ans de marche de peuple d’Israël qui a quitté l’Egypte pour la terre promise ; aux quarante jours de jeûne de Moise sur le Mont Sinaï avant de recevoir la loi ; aux quarante jours que Jésus a passés dans le désert dès le lendemain de son Baptême pour entrer en intimité avec son père (Mt 4, 1-11) ; quarante jours où Jésus est apparu après sa résurrection à ses disciples et quarante jours entre la pâques et la pentecôte. La liste est longue.

 Si vous revisitez ou méditez tous ces quarantaines bibliques il y a une seule constance :  l’intimité, la vie centrée sur Dieu, la purification et c’est ce que l’église nous recommande pendant ces quarante jours.

Il n’y a pas de carême de trente jours, le carême commence aujourd’hui : un, deux, trois jusqu’à quarante. C’est ça la symbolique biblique que nous sommes tous conviés à nous y mettre.

La parole de Dieu à la première lecture par le prophète Joël est un appel qui nous est lancé, un appel à retourner vers le Seigneur, à nous convertir, à déchirer nos cœurs et non pas nos vêtements.

Ce ne sert pas de déchirer nos vêtements et de faire du spectacle alors que nos cœurs sont loin du Seigneur. Dans la deuxième lecture Saint Paul aux corinthiens, aujourd’hui à nous, demande de nous réconcilier avec Dieu, de nous détourner de notre état de péché.

Chères Frères et Sœurs,

 Comme l’a dit le Pape François autrefois, les quarante jours de carême, ce sont les quarante jours de voyage pour nous, nous sommes donc appelés à voyager non pas pendant quarante ans comme le peuple d’Israël mais pendant quarante jours ; un voyage de retour au Seigneur, chacun de nous a à faire ce voyage de retour au Seigneur. Chacun de nous est invité à se rendre compte combien il est loin du seigneur par rapport à là où le seigneur l’attend, là où il devait être dans sa vie chrétienne et dans nos taches que la société nous confie.

 Et quand le peuple d’Israël a quitté l’Egypte pour la terre promise, ce n’était pas facile, souvent il pensait encore à l’Egypte qu’il a quitté quand les choses allaient mal, quand il avait faim, il pensait encore aux oignons laissés en Egypte, il pensait aux bonnes choses laissées en Egypte, parfois il demandait même à Moise de le retourner en Egypte, alors que ce qui l’attendait était de loin beaucoup plus intéressant que l’Egypte qu’ils ont quitté.  C’est ce voyage que chacun de nous est appelé à faire, un voyage qui n’est pas simple, quitter une habitude dans laquelle on se complait, quitter une relation dans laquelle on trouvait quelques intérêts n’est pas facile.

Chères Frères et Sœurs,

Le retour à Dieu suppose que chacun quitte quelque chose et l’évangile nous donne les moyens de ce voyage, les instruments pour réussir ce voyage : le jeûne, l’aumône et la prière ; non pour nous faire remarquer, non pour faire le spectacle mais pour notre conversion intérieure et notre salut. 

Nous sommes appelés à vivre l’amour gratuit pendant ce temps de carême. La prière doit nous aider à intensifier notre relation avec Dieu.  Le jeune, c’est pour nous remodeler spirituellement afin d’être aguerris dans le combat spirituel. Nous sommes donc appelés à le faire dans le secret pour la gloire de Dieu.

C’est une invitation lancée à chacun de nous de faire le choix de ce qu’il doit quitter, de ce qu’il doit partager, de réorganiser discrètement sa prière pour intensifier la relation avec Dieu, le choix et les modalités discrètes de faire le jeûne, tout cela c’est pour notre bien et surtout pour la gloire de Dieu, Amen !

                                                                                                                                                                                        A.G. MASIETA, Cecos

 

Pin It

Echos des commissions

MESSAGES DES EVEQUES

Homélies des eveques

A la une

   

 

Echos des commissions

Galeries

Liens utiles